La vésicule biliaire est un petit sac qui contient de la bile. La bile sert à la digestion des aliments et en particulier des graisses ; elle est produite par le foie et déversée dans l’intestin par le canal cholédoque, situé peu après l’estomac.
La vésicule biliaire est un organe de stockage de la bile. Elle n’est pas indispensable à la digestion et on peut manger et digérer normalement sans vésicule biliaire.
La bile peut former des dépôts par sédimentation appelés « calculs », on parle alors de « lithiase vésiculaire ». La formation de calculs dans la vésicule biliaire est une affection très fréquente et touche environ 25% de la population de plus de 50 ans.
Le plus souvent les calculs n’engendrent aucun symptôme, mais lorsque cela devient le cas (douleurs, nausées, vomissements, infection, obstruction du canal cholédoque, pancréatite…), le traitement chirurgical de CHOLECYSTECTOMIE ( ou ablation de la vésicule biliaire) est recommandé.
L’ablation de la vésicule biliaire n’engendre ni régime, ni traitement, ni surveillance et permet une vie strictement normale.
Les complications des calculs vésiculaires :
Douleurs de coliques hépatiques :
Les calculs peuvent entrainer une douleur « colique hépatique », durant moins de 6 heures. Cette douleur se situe au niveau de l’estomac ou à droite sous les cotes, pouvant se prolonger dans le dos ou à l’épaule droite, et être accompagnée de nausées et vomissements.
Cholécystite :
Si les calculs viennent à se bloquer dans la vésicule biliaire, la bile s’infecte.
De la fièvre peut survenir, en général, accompagnée de douleurs, témoignant d’une inflammation de la vésicule biliaire. C’est une urgence.
Ictère (jaunisse) et Angiocholite :
Parfois les calculs peuvent migrer, c’est à dire se déplacer dans le canal cholédoque, et bloquer la circulation de la bile. Il apparait alors une jaunisse ou « ictère ». La jaunisse avec fièvre ou « angiocholite » nécessite une hospitalisation en urgence. C’est une infection grave.
La pancréatite :
La migration des calculs peut également atteindre le pancréas, et en causer son inflammation. Une inflammation sévère du pancréas peut nécessiter un séjour en réanimation.
La Cholecystectomie ou l’ablation de la vésicule biliaire
Afin d’établir un diagnostic précis, les examens sanguins, radiologiques (échographie, scanner, IRM) voire endoscopiques s’avèrent souvent nécessaires pour prendre une décision chirurgicale de cholécystectomie.
Avant ce geste, il est parfois nécessaire d’avoir recours à un « cathétérisme rétrograde des voies biliaires », sous anesthésie générale, qui permet le retrait des calculs obturateurs afin de libérer les voies biliaires, si une migration de calculs a eu lieu.
La « cholecystectomie » peut se dérouler en hospitalisation ambulatoire (entrée et sortie le jour de l’intervention) ou en hospitalisation conventionnelle (entrée la veille ou le matin de l’intervention et sortie le lendemain de l’intervention).
L’opération peut durer de 45 minutes à 2 heures selon plusieurs facteurs : état de la vésicule biliaire, existence d’opérations précédentes sur l’abdomen, poids du patient, apparition de difficultés lors de l’intervention.
Cette intervention est réalisée autant que possible par « coelioscopie », c’est une technique qui consiste à gonfler le ventre à l’aide d’un gaz sous anesthésie générale, permettant d’introduire dans l’abdomen une caméra et les instruments chirurgicaux (trocarts) nécessaires à la réalisation du geste opératoire.
En cas de difficultés opératoires, ou selon les antécédents du patient, une incision plus grande peut-être réalisée, on parle alors de « laparotomie ».
Le geste opératoire consiste à couper puis boucher le canal cystique (canal de la vésicule biliaire), ainsi que son artère. On décolle ensuite puis retire la vésicule biliaire qui est attachée au foie.
L’organe est ensuite envoyé en anatomopathologie pour être analysé au microscope.
Il est possible qu’un drain soit mis en place quelques heures si le chirurgien le juge nécessaire.
La cholécystectomie n’implique pas de suivre un régime ou un traitement particulier.