Le Sinus pilonidal périnéo-fessier ou Kyste Sacro-Coccygien (KSC)
La pathologie
La maladie pilonidale est le plus souvent provoquée par la pénétration de poils dans des fossettes (follicules pileux rompus) situés dans le sillon interfessier.
Après une phase d’abcès drainé soit spontanément soit par une incision, la guérison définitive est une éventualité peu probable. En l’absence d’intervention, le risque est la récidive d’un nouvel abcès douloureux qu’il faudra alors de nouveau inciser en urgence ou bien la persistance d’une suppuration chronique.
Le KSC touche principalement des adultes jeunes, actifs sur le marché de l’emploi.
La pathologie elle-même (bien que tout à fait bénigne) et surtout les soins post-opératoires entraînent fréquemment des arrêts de travail, dispenses scolaires ou sportives, ce qui justifie une recherche active de technologies modernes mini-invasives aux suites plus simples.
Les opérations et les suites opératoires
La technique chirurgicale la plus connue, reproductible et la plus simple consiste en une exérèse large du kyste, sous anesthésie générale, le plus souvent en ambulatoire. L’opération est donc rapide et radicale mais nécessite par la suite le plus souvent une cicatrisation dirigée avec des pansements quotidiens par une infirmière à domicile pendant parfois plusieurs mois.
Cette exérèse large garde toute sa place pour la prise en charge des KSC de taille importante ou encore présentant une importante inflammation chronique ou des écoulements purulents.
Toutefois, des techniques moins invasives et très efficaces émergent. Nous proposons dans le service de Chirurgie Digestive et Pariétale d’Auvergne, le traitement des KSC par destruction au laser. Cette opération, également très rapide et en ambulatoire, permet de diminuer à seulement quelques jours (ou semaines) les soins post-opératoires mais surtout sans pansement lourds et douloureux.
Cette technique récente montre déjà des résultats très prometteurs en termes de récupération et donc de qualité de vie, avec une incapacité de travail de seulement quelques jours. Cette technique est possible pour les plus petits kystes, en période peu inflammatoire